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Stéphanie Bellamy - Autrice indépendante

 

La légende du Roi des Fées

Posté le 04/08/2018

stephanie-bellamy.com
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Les illuminations éclairaient la ville de mille feux ; les chants et la musique résonnaient à chaque coin de...
2018-08-04T00:00:00+02:00

Avant-propos

Ces textes sont totalement inédits et ont été rédigés à l'occasion des fêtes de fin d'année 2017. Ils s'intégrent dans l'univers "Skryta'lian" et je vous invite à avoir l'esprit ouvert concernant les modifiations sur la légende de Noël qui différe de la nôtre. Je voulais ces textes cohérents avec mon univers :) En espérant qu'ils vous plairont. Une édition papier est prévue, il est donc fort probable que ces textes seront retravaillés par la suite.

Je vous souhaite une bonne lecture et un bon Réveillon de Noël.

Stéphanie.


 

Texte 1 - Le marché de Noël

 

2241 - Chamonix, France 

Les illuminations éclairaient la ville de mille feux ; les chants et la musique résonnaient à chaque coin de rue, offrant une ambiance festive, sereine et magique. La vallée vêtue de blanc s’animait avec frénésie à l’approche des fêtes de fin d’année et, ce soir-là, une enfant courrait entre les stands du marché de Noël installé au centre de Chamonix. Elle riait joyeusement tandis que les parents désespéraient de la tenir tranquille. Céleste termina sa cavalcade face à l’immense sapin qui régnait avec fierté sur la place ; il était habillé de multiples couleurs avec des guirlandes, des boules et diverses décorations, ainsi que des paquets cadeaux fictifs à ses pieds.

Autrefois, cette fête religieuse était célébrée par des chants chrétiens et par des représentations bibliques ; or, depuis la refonte du pays en 2026 et la création de la Triade, toutes les religions avaient été bannies. Le monde avait poursuivi sa route loin des croyances ; toutefois, certaines fêtes restèrent, notamment Noël qui était entré dans la culture populaire même si plus personne ne se souvenait de son origine. Pour tous, elle donnait l’occasion de se regrouper et de festoyer en compagnie des proches ; rien de plus, rien de moins, et même l'existence du Père Noël avait souffert.

Aujourd’hui, l’événement mettait en avant une légende nouvelle, celle du Roi des Fées nommé Noël. Au cours d’un de ses voyages, il égara des cadeaux destinés à son propre peuple. En s’apercevant de sa maladresse, il fit demi-tour afin de tous les récupérer ; cependant, alors qu’il survolait les habitations, il s'était attendri par l’amour et la joie régnant parmi les mortels. Ainsi, il décida de laisser ces présents aux enfants humains. Depuis, chaque année à la même période, lui et les siens déposaient des cadeaux aux pieds des lits des enfants.

Céleste tourna son regard vers sa mère qui s’approcha avec rapidité ; celle-ci venait d’acheter des marrons bien chauds réchauffant ses mains du rude hiver de cette année. Charlotte en proposa à sa fille lorsqu’elle arriva à sa hauteur ; cette dernière accepta sans hésiter. Céleste héritait de sa mère en ce qui concernait son goût pour ces petites choses marron. En général, le partage n’avait pas le temps de se réaliser et les autres gourmands devaient se procurer leur propre cornet.

La jeune femme aux yeux vairons réajusta ensuite l’écharpe verte en laine de Céleste.

— Garde-la bien ma puce. Tu vas attraper froid sinon.

« Oui maman, » répondit-elle en langage des signes.

En réalité, elle soufflait au fond d’elle, voulant juste être libérée pour gambader à nouveau parmi les petits chalets. Céleste avait de l’énergie à revendre ; dynamique, elle tournait ses parents en ridicule et elle réagissait en trois coups de cuiller à pot. Elle gigota légèrement, mais suffisamment pour que Charlotte comprenne qu’elle dérangeait. La fillette lançait des regards émerveillés tout autour d’elle, jonglant entre les stands de chocolats chauds et de biscuits. Puis, elle fixa des danseurs ; ils portaient des costumes colorés, ainsi qu’une paire d’ailes lumineuse, s’accordant parfaitement avec l’ambiance festive ; certains chantaient, d’autres offraient quelques friandises aux passants.

Céleste sautilla sur place, pressée de les rejoindre.

— Arrête un peu de la torturer, ricana Gabriel.

Il avançait lentement, flânant et profitant de la sortie familiale. Son sourire fit craquer Charlotte qui céda ; elle resserra malgré tout les lacets des petites bottines et la fillette détala avant de se retourner vers ses parents.

« Je vous aime »

Charlotte voulut lui répondre, mais ce fut d’autres mots qui sortirent de sa bouche.

— Oh..ton manteau, ferm...

— Charly, tu la surprotèges. Lâche-la un peu !

La jeune femme grimaça en réponse à ce surnom qu’elle abhorrait. Elle présenta alors une mine boudeuse pour l’amadouer, le convertir, en vain. Gabriel se montrait plus détendu en ce qui concernait leur enfant, protecteur sans pour autant l’étouffer bien qu’il comprenait l’attitude de Charlotte. Son haut rang l’obligeait à garder l’œil sur Céleste ; la famille comtale comptabilisait beaucoup d’ennemis et Céleste devenait une cible facile, surtout à cause de son handicap qui la coupait parfois du monde lorsqu’elle délaissait ses appareils auditifs. Pourtant, elle était loin d’être si naïve, car elle connaissait fort bien son statut et ce qu’il impliquait. De plus, orpheline de mère, Charlotte semblait vouloir combler un vide en elle.

Gabriel piqua un marron dans le cône en papier journal et son regard brilla de malice. Son amie, l’observa, intriguée par l’idée qui pouvait bien lui traverser l’esprit. Sans prévenir, il empoigna sa main afin de la conduire sur une esplanade. Là, un orchestre animait les lieux où de nombreuses personnes dansaient. Le jeune homme attira Charlotte quand une musique douce fut entamée. Il la rapprocha de lui, posant ses mains aux creux de ses reins et l’entraîna au rythme apaisant de la mélodie. Le temps se figea pendant ces quelques minutes ; plus rien ne comptait autour d’eux et Céleste les admira en s’installant sur un banc libre près de la piste. Elle aimait voir ses parents ensemble, heureux, et ils formaient une belle famille durant ces moments.

Au bout de quelques minutes, Céleste s’incrusta, se créant une petite place auprès de ses parents. Ces derniers rirent alors qu’une musique plus entraînante démarra. Gabriel prit les mains de sa fille et dansa avec elle. Des éclats de joie retentirent de part et d’autre de la piste de danse ; la population s’amusait et profitait d’une belle soirée tandis que la neige tomba à nouveau. Émerveillée, Céleste leva son regard vers le ciel ; elle écarta les bras, les ouvrant autant qu’elle le pouvait et tourna sur elle, comme si elle voulait danser avec les flocons qui virevoltaient. Elle aimerait que cet instant ne s’arrête jamais.


Texte 2 - Le conte du Roi des Fées

 

Céleste s’impatientait ; elle tournait encore et encore dans son lit ; elle guettait le couloir avant de fixer à nouveau le plafond de sa chambre avec désespoir. Les adultes refusaient de se coucher, la laissant languir alors qu’elle désirait se précipiter vers le sapin ; il était minuit passé et la légende voulait que le Roi des Fées dépose des cadeaux rien que pour les enfants. Bien entendu, Céleste ne croyait plus à ce mythe depuis plus d’un an, néanmoins, ses parents tenaient à garder la surprise et l’émerveillement du moment. À contrecœur, la fillette obéissait en essayant de se rassurer sur la joie du lendemain ; sauf que, là, elle perdait patience. Elle n’était qu’une jeune enfant, mais elle souhaitait être considérée comme une grande quand cela l’arrangeait. Discrètement, tandis que la lumière du couloir s’éteignit, Céleste sortit de son lit afin de s’approcher de la porte ; elle l’ouvrit et observa.

« Noël était un Roi bon et juste ; généreux et à l’écoute de son peuple. L’intolérance et le mensonge l’insupportaient ; en réalité, il ne comprenait pas les raisons qui poussaient des individus à nuire. Il espérait tant ; il croyait à la bonté du monde et à la Lumière qui habitait chaque être vivant. C’était grâce aux profondes valeurs qu’il portait que son royaume était si paisible et vivait en paix. Les Fées demeuraient sur une terre, une île, volante et cachée dans les nuages. La légende racontait que seuls les êtres purs et innocents étaient en mesure de l’apercevoir une fois la nuit venue ; les splendides lumières de la cité royale illuminaient alors le ciel, tandis que le vol des Fées ressemblait à des petites lucioles. Les ailes de ces créatures scintillaient d’énergie, vivaces et resplendissantes, mélangeant les couleurs qui changeaient selon l’humeur de la Fée.

Noël avait une fille, Sara ; un petit être de dix ans et qui faisait la fierté de la communauté magique. Choyée, elle recevait des dizaines d’offrandes par jour ; d’un simple fruit à un bijou digne de son rang. Tous désiraient la protéger, la voir et lui prouver son respect ; or, pour son bien-être et pour la préserver de la foule, son père le Roi l’obligeait à rester entre les murs du domaine du palais. Ce n’était qu’en de rares moments qu’elle se risquait à l’extérieur sous bonne garde. La petite blonde aimait observer le monde d’en dessous, intriguée par les créatures qu’étaient les Hommes, mais la loi des Fées interdisait le contact avec ce peuple. Elle aurait tant aimé aller à leur rencontre et apprendre à les connaître.

— Nous sommes si proches, mais pourtant si loin. Nous sommes tous des créatures de cette Terre. Nous avons les mêmes origines et nos cœurs battent à l’unisson. Rien ne nous différencie hormis notre physique, mais ce n’est qu’un détail et cela ne doit pas être pris en compte. Nous venons tous de la même terre, même si, aujourd’hui, nous vivons séparément, autrement de l’autre.

Le Roi respira profondément, fier de sa fille ; elle deviendrait une noble Reine quand son temps viendrait.

— C’est toi qui m’as enseigné tout cela. Pourquoi ériger une frontière ?

Il se baissa à sa hauteur.

— Nous sommes cachés, seuls quelques un peuvent voir notre cité. Cette magie est en nous et il nous est impossible de la défaire. Pour eux, nous sommes qu’une légende et cette légende nous fait vivre. Croire en l’imaginaire est la plus puissante des magies Sara et les mortels en sont friands. Les en priver serait cruel.

Sara acquiesça, essayant de comprendre tout cela. Les Hommes étaient des créatures étranges pour la majorité des siens, mais tous respectaient l’intimité de ce peuple d’en dessous. Le Roi déposa un baiser sur le front de sa fille avant de quitter le palais pour le voyage annuel. En effet, chaque année, Noël se lançait dans un périple de plusieurs semaines à travers le monde, sélectionnant avec soins ce que la nature offrait dans le but de ramener des présents à son peuple ; ceux-ci étaient ensuite partagés entre toutes les Fées qui remerciaient leur souverain de tels cadeaux.

Donc, comme d’habitude, Noël entreprit sa mission avec le plus grand sérieux ; par malheur, rien ne se déroula normalement cette année-là. Déconcentré, il égara de nombreux paquets qui atterrirent sur Terre et ce ne fut qu’au retour au palais qu’il s’en aperçut. Honteux et navré, il s’excusa auprès de ses protégés avant de s’employer à tous les retrouver. Là, il survola avec intérêt le monde des Hommes, guettant, cherchant, mais son regard et ses pensées se détournèrent rapidement de leur but. Le Roi fut attiré par l’amour et la joie qui se dégageaient de ce peuple. Pendant plusieurs jours, il les observa et prit une décision importante.

Le Roi rentra à la cité bredouille, bien qu’avec une idée en tête. Il convoqua ses plus proches conseillers en leur exposant ce qu’il prévoyait ; offrir des cadeaux aux Hommes, aux enfants plus précisément, ceux qui étaient le plus susceptibles de les voir.

— Ils sont emprunt d’une telle noblesse qu’il est dommage et égoïste de ne pas partager hors de nos frontières. Comme me l’a rappelé Sara, nous sommes tous du même monde.

Dès lors, une grande organisation se mit en place. Tout le monde participa ; des groupes de Fées furent formés et une zone définie fut donnée à chacun d’eux. La fille du Roi aida également en compagnie de plusieurs de ses amis. Puis, quand tout fut prêt, les Fées s’envolèrent dans la nuit du 24 décembre et du 25 décembre afin de déposer des présents aux enfants humains. Au réveil, l’émerveillement dans le regard des mortels était le plus beau des cadeaux pour les Fées qui décidèrent de continuer les années suivantes. Depuis, toutes les nuits, de nombreux regards étaient tournés vers le ciel ; certains remarquaient ces lueurs étranges et merveilleuses ; tandis que d’autres cherchaient vainement.

Une consigne avait été laissée aux Hommes de la part du Roi Noël ; celle d’avoir un sapin, car cet arbre était le favori des Fées, et chaque demeure en abritant serait alors remerciée. »

Céleste avait longtemps guetté le ciel avant de comprendre qu’il ne s’agissait que d’une légende, et que rien n’était réel ; toutefois, cela ne l’avait jamais empêché de rêver, et de continuer de rêver. À l’origine, le conte voulait que les cadeaux soient déposés aux pieds du lit, mais cela était parfois compliqué, surtout lorsque les enfants refusaient de s’endormir, trop agités et curieux au point de surveiller l’arrivée des créatures ailées. Finalement, le sapin était une bonne option lorsque Jessica Hurka réédita son œuvre en 2 047.

La fillette quitta sa chambre, longeant silencieusement le couloir en se dirigeant vers l’escalier. Là, elle descendit jusqu’au salon et elle s’écria au grand désarroi de ses parents qui se couchaient à peine :

— Maman. Papa. Les Fées sont passées.

Dans leur chambre, Gabriel fixa Charlotte en ronchonnant.

— Sérieusement, la prochaine fois, c’est moi qui décide et nous donnons les cadeaux au dessert.

La future Comtesse pouffa sous sa mine déconfite, bien qu’elle aurait bien aimé dormir un peu après cette longue soirée ; seulement, maintenant que leur fille se tenait devant le sapin, ils faisaient face à un élément naturel incontrôlable. Soupirant et prenant leur courage à deux, les parents furent contraints de se lever afin de rejoindre Céleste, et avant qu’elle ne déballe tout dans un vacarme incroyable.

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